La Biennale d’art contemporain autochtone (BACA), 5e édition
Kahwatsiretátie : Teionkwariwaienna Tekariwaiennawahkòntie
Honorer nos affinités
Sous le commissariat de David Garneau (Métis) assisté de rudi aker (Wolastoqiyik) et de Faye Mullen.
Le mercredi 19 août 2020, de 15 h 00 à 16 h 00 HNE, le commissaire David Garneau, Ie’nikónirare Faye Mullen et l’assistante au commissariat rudi aker discuteront de BACA 2020 et du futur des commissariats autochtones.
David Garneau (Métis) est professeur associé d’arts visuels à l’Université de Régina (SK). Sa pratique englobe la peinture, le commissariat et la critique. Il a récemment coorganisé, avec Kathleen Ash Milby, Transformer: Native Art in Light and Sound, au National Museum of the American Indian, New York ; Moving Forward, Never Forgetting avec Michelle LaVallee, une exposition à la Mackenzie Art Gallery portant sur l’héritage des pensionnats autochtones, et With Secrecy and Despatch (avec Tess Allas) au Campbelltown Art Centre, à Sydney, en Australie. Garneau est régulièrement invité à titre de conférencier en Australie, en Nouvelle-Zélande, aux États-Unis et au Canada. Il participe actuellement à « Creative Conciliation », un projet de recherche curatoriale sur cinq ans, financé par le CRSH et travaille également sur deux projets d’art public en cours, dont le Tawitina Bridge Project pour la Ville d’Edmonton. Ses tableaux se trouvent dans de nombreuses collections publiques et privées.
Actuellement, la démarche de Faye Mullen prend source à l’intérieur et aux côtés de la communauté en tant que Ie’nikónirare pour la BACA 2020. Son rôle a été déterminé par une aîné respectée, Otsitsaken:ra et gardienne de la foi Niioieren de la communauté Kanien’keha:ka de Kahnawa:ke. Ce mot, Ie’nikónirare, donne un aperçu de son rôle au sein de ce projet, soit celle qui veille continuellement sur la pensée et porte les valeurs de notre proche, le Loup. Élevée près des eaux tonitruantes Onguiaahra, Faye est tante, travailleuse de la terre, écrivaine, créatrice d’art, travailleuse communautaire et en visite à Montréal. Elle s’appuie sur une sensibilité sculpturale qui amalgame une pratique de recherche autour du geste performatif, du son et de l’image fixe ou en mouvement. Par l’entremise d’une perspective bi spirituelle et mixte autochtone, sa démarche tend vers l’horizontalité mettant en forme des imaginaires queers et des manières décoloniales de faire le monde. Faye est titulaire d’un bac en beaux-arts de OCAD (Toronto) + ENSBA (Paris), ainsi que de deux maîtrises de l’Université de Toronto et du Fresnoy (Tourcoing) et est présentement doctorante à l’UQÀM. Son travail a fait l’objet d’expositions collectives et individuelles en Asie, en Australie, en Europe et sur l’île de la Tortue.
rudi aker (Wolastoqiyik) se définit comme tante wolastoqew, artiste, organisatrice et chercheuse de la Première nation de St. Mary à Sitansisk (Fredericton, Nouveau-Brunswick), actuellement en visite à Tiohtià: ke / Mooniyaang / Montréal. Les pratiques artistiques et de recherche de Rudi centrent la parenté, le lieu, la visibilité, ainsi que la traversée d’un ou de plusieurs espaces (non) colonisés à travers des conceptions de contre-cartographies et de transgressions des frontières. En septembre 2019, Rudi a organisé son premier événement d’envergure avec le finissage de l’initiative québécoise du Collectif des commissaires Autochtones au Musée d’art contemporain de Montréal, le projet Tiohtià: ke. Rudi a présenté en juillet 2019 un projet en cours de recherche-création, Topographies d’un lieu d’origine, sous forme d’atelier pour Queering the Map: On_Site at 4th Space (Université Concordia) et a participé en tant que conférencière au Symposium TextilesTradeTime en octobre 2019. Rudi Aker termine actuellement un baccalauréat en beaux-arts à l’Université Concordia et coordonne les expositions et les communications à la Galerie SBC art contemporain à Montréal, Québec.